Les entrepreneurs ont à cœur de maintenir un grand professionnalisme. Pour ce faire, ils doivent maîtriser différents concepts leur permettant de concevoir et de planifier avec précision les travaux relatifs à leurs mandats. Les fiches techniques produites par la CMMTQ visent à accroître leur maîtrise de ces notions utiles. Puisqu'elles font référence à la fois aux principes, aux calculs et aux normes en vigueur, elles permettent une révision approfondie de sujets précis et offrent une synthèse efficace des principales règles de l’art.
Date de publication : 1 juin 2016Application pour le choix de tuyauterie en plomberie
L’article 2.2.5.10. 2) du chapitre III, Plomberie du CCQ stipule qu’il faut respecter les obligations en matière de sécurité incendie du chapitre I, Bâtiment du CCQ. Ce dernier a des exigences plus restrictives quant au type de tuyauterie à installer dans un bâtiment de construction incombustible et dans un bâtiment de grande hauteur (BGH), que dans un bâtiment de construction combustible. Cette fiche technique propose une méthode non exhaustive pour déterminer le type de tuyauterie à installer, à partir du Tableau 1, Détermination de l’incombustibilité des bâtiments pour le choix de la tuyauterie en plomberie, réalisé conjointement à l’origine par la Régie du bâtiment du Québec (RBQ) et la CMMTQ. Ce Tableau résume les 90 articles de la sous-section 3.2.2. du chapitre I, Bâtiment permettant de déterminer si un bâtiment doit être de construction incombustible ou non.
IMPORTANT : Cette fiche donne les grandes lignes de l’application du chapitre I, Bâtiment concernant l’incombustibilité des bâtiments pour le choix de la tuyauterie. Des projets peuvent, selon certains critères, se prévaloir d’exigences moindres que celles énoncées dans cette fiche. Dans ces cas, consultez l’architecte du projet.
L’article 3.1.5.19. 1) du chapitre I, Bâtiment stipule les exigences du type de tuyauterie permis dans un bâtiment de construction incombustible et dans un BGH :
« 3.1.5.19. Tuyaux et tubes combustibles
Pour qu’une tuyauterie combustible soit autorisée dans un bâtiment de construction incombustible ou un BGH (voir encadré), ses IPF et IDF établis selon la norme CAN/ULC-S102.2, Caractéristiques de combustion superficielle des revêtements de sol et des divers matériaux et assemblages, doivent être confirmés auprès du fabricant.
Aux fins de compréhension de l’article 3.1.5.19. 1)b) (voir ci-contre), un bâtiment de grande hauteur est visé par la sous-section 3.2.6. du chapitre I et les conditions suivantes s’y appliquent :
a) abritant un usage principal du groupe A, D, E ou F et qui mesure :
i) plus de 36 m de hauteur entre le niveau moyen du sol et le plancher du dernier étage; ou
ii) plus de 18 m de hauteur entre le niveau moyen du sol et le plancher du dernier étage et dont le nombre de personnes cumulatif ou total à l’intérieur ou au-dessus de tout étage au-dessus du niveau moyen du sol, autre que le premier étage, divisé par 1,8 fois la largeur en mètres de tous les escaliers d’issue situés sur cet étage, dépasse 300;
b) abritant un usage principal du groupe B dont le plancher du dernier étage est situé à plus de 18 m au-dessus du niveau moyen du sol;
c) abritant une aire de plancher, ou une partie d’aire de plancher, située au-dessus du troisième étage et destinée à un usage du groupe B, division 2 ou 3; ou
d) abritant un usage principal du groupe C dont l’un des planchers est à plus de 18 m au-dessus du niveau moyen du sol.1
1 18 m au-dessus du niveau moyen du sol représente environ 7 étages de hauteur standard. S’assurer avec l’architecte de la hauteur du plancher le plus élevé à partir du niveau moyen du sol, car certains tentent de ne pas excéder 18 m afin d’éviter de se plier aux exigences complexes d’un bâtiment de grande hauteur.
Consulter la fiche Bonnes pratiques BA-2, Détermination d’un bâtiment de grande hauteur, pour faciliter la compréhension de cette sous-section du chapitre I.
Certaines données sont nécessaires pour déterminer le type de tuyauterie pouvant être installé dans un bâtiment à l’aide du Tableau 1. Si l’entrepreneur en plomberie ne dispose pas de l’un ou de l’autre de ces renseignements, il doit les obtenir de l’architecte, de l’ingénieur ou de l’entrepreneur général du projet. Si ces professionnels ne sont pas en mesure de confirmer ces valeurs, l’entrepreneur devra alors utiliser des données plus restrictives du tableau.
Un bâtiment peut servir à plus d’un usage. Par exemple, un bâtiment de condominiums peut avoir un dépanneur, un gymnase ou autre au rez-de-chaussée. L’entrepreneur doit tenir compte de tous les usages du bâtiment pour déterminer son incombustibilité. Des exemples d’usages tirés de l’annexe A-3.1.2.1. 1) du chapitre I, Bâtiment sont donnés dans la deuxième colonne du Tableau 1. L’exercice de détermination de l’incombustibilité doit être fait pour chacun des usages comme s’il occupait le bâtiment en entier. En fin de compte, l’usage le plus restrictif est celui qui doit être considéré pour déterminer le type de construction du bâtiment.
Dans la mesure du possible, il faut obtenir de l’architecte ou de l’ingénieur du projet le DRF des planchers, des mezzanines, des toits et des éléments porteurs du bâtiment. La valeur la plus restrictive doit être retenue. Advenant que le bâtiment soit existant ou qu’il est impossible d’obtenir avec certitude les DRF, la valeur la moins élevée doit être prise en compte dans le Tableau 1 (la première ligne de chaque usage), puisque les données sont plus restrictives dans le cas d’un bâtiment moins longuement protégé du feu. Par exemple, si une partie d’un bâtiment présente un DRF de 45 min et que d’autres parties ont un DRF de 1 h, il faut appliquer les exigences liées au DRF de 45 min qui sont plus contraignantes pour le type de matériaux utilisés.
Une rue est une voie carrossable pavée d’au moins 6 m de largeur, destinée au public et permettant l’accès du matériel de lutte contre l’incendie (ex. : camion de pompier). Une façade sur rue est une partie du périmètre du bâtiment longée par une rue à moins de 15 m de distance. Par exemple, un bâtiment est considéré comme donnant sur deux rues si au moins 50 % de son périmètre est à moins de 15 m d’une rue. Un bâtiment doit toujours avoir au moins une façade sur rue.
Le nombre d’étage(s) du bâtiment doit être connu. En cas d’ambiguïté, il faut se référer aux définitions d’étage et de premier étage du chapitre I, Bâtiment du CCQ.
« Étage : partie d’un bâtiment délimitée par la face supérieure d’un plancher et celle du plancher situé immédiatement au-dessus ou, en son absence, par le plafond au-dessus. » Note : le nombre d’étages d’un bâtiment est calculé à partir de l’étage répondant à la définition de premier étage.
« Premier étage : étage le plus élevé dont le plancher se trouve à au plus 2 m au-dessus du niveau moyen du sol. »
« Niveau moyen du sol : le plus bas des niveaux moyens définitifs du sol, mesuré le long de chaque mur extérieur d’un bâtiment qui doit donner sur une rue conformément à la sous-section 3.2.2. ou à la sous-section 9.10.20. »
Un bâtiment protégé par un réseau de gicleurs offre nécessairement une meilleure protection en cas d’incendie qu’un bâtiment qui n’en a pas. Cette donnée influence grandement la classification incombustible ou combustible d’un bâtiment. Si cette information n’est pas connue, l’entrepreneur en plomberie doit se renseigner auprès du responsable du projet.
(largeur du bâtiment × longueur du bâtiment = aire du bâtiment)
L’unité de mesure de l’aire à considérer pour l’utilisation du Tableau 1 est le mètre carré. L’aire doit toujours être celle du bâtiment en entier, et ce, même si les travaux ne concernent qu’une partie de celui-ci.
Conversion : 1 pi² = 0,0929 m²
IMPORTANT : il s’agit de la superficie du bâtiment en entier vu du haut (ensemble des toitures, peu importe les niveaux). L’aire totale à considérer n’est pas l’addition de toutes les aires de chacun des étages.
Certaines parties d’un même bâtiment peuvent être considérées comme distinctes. Dans ce cas, il faut seulement tenir compte de l’aire du bâtiment distinct où sont effectués les travaux. Il en est de même pour la considération des usages, du nombre d’étages, du DRF, des façades sur rue et de la protection par gicleurs. Un mur coupe-feu ou un garage de stationnement en sous-sol sous certaines conditions (voir fiche la fiche Bonnes pratiques BA-5, Choix de tuyauterie : garage de stationnement considéré comme « bâtiment distinct ») peut faire en sorte que deux parties ou plus d’un même bâtiment puissent être considérées comme distinctes.
Lorsqu’un mur coupe-feu sépare deux parties d’un bâtiment, celles-ci peuvent être considérées comme deux bâtiments distincts. Pour ce faire, ce mur coupe-feu doit notamment tenir compte des articles 3.1.10.3. et 3.1.10.4. (en lien avec sa continuité et sa surélévation au-dessus du toit) du chapitre I, Bâtiment et répondre à la définition suivante :
« Mur coupe-feu : type de séparation coupe-feu de construction incombustible qui divise un bâtiment ou sépare des bâtiments contigus afin de s’opposer à la propagation du feu, et qui atteint un degré de résistance au feu exigé par le CNB tout en maintenant sa stabilité structurale lorsqu’elle est exposée au feu pendant le temps correspondant à sa durée de résistance au feu. »
L’architecte peut décider qu’un garage de stationnement en sous-sol soit considéré comme un bâtiment distinct en appliquant les conditions de l’article 3.2.1.2. du chapitre I, Bâtiment. Ces conditions doivent toutes être respectées :
Exclusivement aux fins de l’article 3.2.1.2., un garage de stationnement en sous-sol rencontrant les exigences de bâtiment distinct doit être considéré comme s’il était hors terre lors de la détermination de son type de construction, à savoir s’il est requis d’être de construction incombustible ou non. Par exemple, un garage en sous-sol considéré comme « bâtiment distinct » de 4 étages sous terre compte aux fins du Tableau 1, Détermination de l’incombustibilité des bâtiments pour le choix de la tuyauterie de plomberie (et de l’article 3.2.2. du chapitre I, Bâtiment), comme un usage de groupe F-3 de 4 étages. La détermination du type de tuyauterie doit être faite comme s’il s’agissait d’un garage hors terre. Ceci s’applique exclusivement pour déterminer le type de tuyauterie pouvant être installée dans un garage de stationnement en sous-sol considéré comme un bâtiment distinct.
Cette interprétation du chapitre I, Bâtiment ne s’applique qu’aux fins de la sous-section 3.2.2.1. pour déterminer le type de construction, le degré de résistance au feu et la présence de gicleurs selon l’usage et la dimension de chaque bâtiment distinct ainsi formé. Pour plus d’information, veuillez consulter la fiche Bonnes pratiques BA-5, Choix de tuyauterie : garage de stationnement considéré comme « bâtiment distinct ».
Le Tableau 1 permet de déterminer le type de tuyauterie pouvant être installé dans un bâtiment, selon le type de construction exigé par le chapitre I, Bâtiment. Conformément à l’article 3.1.5.19. 1), seule la tuyauterie ayant un IPF d’au plus 25 peut être installée dans un bâtiment de construction incombustible, et seule la tuyauterie ayant un IPF d’au plus 25 et un IDF d’au plus 50 peut être installée dans un BGH. L’ABS, par exemple, ne respectant aucun de ces indices, peut être installé exclusivement dans un bâtiment de construction combustible.
Ce tableau est disponible en version PDF.
Note : voir le Tableau 2 pour connaître les IPF et IDF des différents types de tuyauteries combustibles disponibles sur le marché.
Ce tableau est un complément au Tableau 1. Il permet d’identifier rapidement les articles du chapitre I, Bâtiment, et du Code national du bâtiment – Canada 2015 (modifié) ayant servis à l’élaboration du Tableau 1.
Après avoir fait correspondre les données du bâtiment dans le Tableau 1, il est possible de déterminer le type de tuyauterie autorisé dans un bâtiment. Conformément aux exigences de l’article 3.1.5.19. 1), il est important de connaître l’IPF et l’IDF d’une tuyauterie pour savoir si elle est permise dans le bâtiment. Les fabricants des tuyauteries combustibles fournissent ces indices dans leur documentation technique. Il est important de la consulter pour s’assurer que la tuyauterie est conforme aux exigences du chapitre I, Bâtiment.
Voici un tableau non exhaustif regroupant les tuyauteries combustibles les plus couramment utilisées en plomberie ainsi que leurs IPF et IDF.
ATTENTION : certains fabricants proposent un calorifuge pour recouvrir leur tuyauterie et surtout, pour atteindre les IPF et IDF requis par le code. Il existe également des peintures à enduire sur la tuyauterie ayant la même application. Le chapitre I, Bâtiment ne tient pas compte de l’ajout d’un revêtement (calorifuge, peinture, etc.) sur la tuyauterie. Les IPF et IDF doivent être atteints par la tuyauterie elle-même, qu’elle soit recouverte ou non d’un revêtement augmentant sa résistance au feu.
Type de tuyauterie | Indice de propagation de la flamme (IPF)* | Indice de dégagement des fumées (IDF) * |
ABS – DWV (Acrylonitrile butadiène – styrène) | + que 25 | + que 50 |
CPVC (Polychlorure de vinyle chloré) | 25 et - | 50 et - |
PE (Polyéthylène) | + que 25 | + que 50 |
Polyoléfine | + que 25 | + que 50 |
PP (Polypropylène) | + que 25 | + que 50 |
PVC – DWV (Standard) (Polychlorure de vinyle) | 25 et - | + que 50 |
PVC (avec indices 25/50) | 25 et - | 50 et - |
PEX** (Polyéthylène réticulé) | 25 et - | 50 et - |
* Les IPF et IDF doivent avoir été déterminés selon la norme CAN/ULC-S102.2, Caractéristiques de combustion superficielle des revêtements de sol et des divers matériaux et assemblages.
** Valider les diamètres de plus d’un pouce auprès du fabricant puisque certaines tuyauteries de ce matériau ne respecteraient pas ces deux indices.
Le Tableau 2 permet de constater que l’ABS ayant un IPF de plus de 25 ne satisfait pas à l’exigence spécifiant qu’une tuyauterie combustible est permise dans un bâtiment incombustible si son IPF est de 25 ou moins. Pour ce qui est des autres tuyauteries combustibles, il faut toujours se référer à leur IPF pour savoir si elles peuvent être installées dans un bâtiment. Dans le cas d’un BGH visé par l’article 3.2.6.1. 1), l’IDF de la tuyauterie doit également être pris en compte et avoir un indice de 50 ou moins afin de pouvoir l’installer.
Cet organigramme récapitulatif présente la démarche qu’un entrepreneur en plomberie doit suivre :
Même si le chapitre I, Bâtiment permet qu’une tuyauterie ayant un IPF d’au plus 25 (comme le PVC) puisse être installée dans un bâtiment de construction incombustible, l’article 3.1.9.5. 4) du chapitre I, Bâtiment interdit toutefois qu’une tuyauterie d’évacuation ou de ventilation combustible soit logée dans un vide technique vertical. Cette restriction s’applique aussi dans le cas des petits bâtiments, voir l’article 9.10.9.7. 5); ici un vide technique vertical est communément appelé gaine verticale.
« 3.1.9.5. 4)
Une tuyauterie combustible d’évacuation et de ventilation peut pénétrer dans une séparation coupe-feu pour laquelle un degré de résistance au feu est exigé ou la traverser, ou traverser une paroi faisant partie intégrante d’une construction pour laquelle un degré de résistance au feu est exigé, à condition :
a) a) que le joint autour de cette tuyauterie soit obturé par un coupe-feu qui obtient une cote F au moins égale au degré de résistance au feu exigé pour la séparation coupe-feu, lorsqu’il est soumis à l’essai de la norme CAN/ULC-S115, Essais de résistance au feu des dispositifs coupe-feu, avec une pression manométrique du côté exposé d’au moins 50 Pa de plus que celle du côté non exposé; et
b) que la tuyauterie ne soit pas logée dans un vide technique vertical. »
« 3.1.9.5. 6)
La tuyauterie combustible d’un aspirateur central peut pénétrer dans une séparation coupe-feu, à condition que l’installation soit conforme aux exigences applicables à la tuyauterie combustible d’évacuation et de ventilation du paragraphe 4). »
En cas d’incendie, rien ne peut empêcher les flammes et la fumée d’une tuyauterie combustible de se propager aux étages supérieurs. La tuyauterie combustible d’évacuation et de ventilation doit donc obligatoirement traverser des planchers. Ces derniers servent à compartimenter le bâtiment. S’il est impossible de faire passer cette tuyauterie d’évacuation ou de ventilation ailleurs que dans un vide technique vertical, elle doit être faite d’un matériau incombustible (ex. : fonte).
Pour ce qui est de la tuyauterie d’alimentation en eau potable, le chapitre I, Bâtiment n’en réglemente pas le passage dans ces vides techniques verticaux. Il est donc permis qu’une tuyauterie combustible de distribution d’eau y soit logée sans restriction.
Voir la fiche Bonnes pratiques PL-5, Incombustibilité des bâtiments- Emplacements particuliers ayant des exigences restreintes pour le passage de la tuyauterie de plomberie.
Dans un bâtiment, l’espace situé entre le plafond et le plancher de l’étage supérieur ou le toit constitue un espace privilégié pour faire passer la tuyauterie. Les termes « vide technique horizontal » et « vide de faux plafond » sont utilisés dans le chapitre I, Bâtiment pour désigner cet espace.
Ce dernier sert aussi à acheminer l’air de retour des systèmes de ventilation, sans l’utilisation de conduits. On parle alors de vide technique horizontal utilisé comme plénum de retour d’air.
Le chapitre I, Bâtiment n’autorise pas tous les types de matériaux dans un vide technique horizontal servant de plénum. L’article 3.6.4.3. 1)a) précise que « [...] tous les matériaux à l’intérieur de ce vide ont un indice de propagation de la flamme d’au plus 25 et un indice de dégagement des fumées d’au plus 50 [...]. »
La règle permettant à la tuyauterie de passer dans un plénum est la même que celle des BGH. Cette restriction s’explique simplement : le plénum risque d’acheminer le feu et la fumée vers d’autres espaces du bâtiment. C’est pourquoi seuls les matériaux combustibles qui représentent un risque négligeable en cas d’incendie peuvent y être installés. Au Tableau 2, seuls le PEX, le CPVC et le PVC (avec indices 25/50) satisfont à ces exigences.
Voir les chroniques Question-Réponse, Vide de faux plafond et matériaux combustibles, publiée en septembre 2012, et Matériaux et vides de faux plafond, publiée en février 2013 dans la revue IMB.
Voici des cas types de projets que peuvent rencontrer les entrepreneurs en plomberie.
Un entrepreneur en plomberie doit remplacer la tuyauterie d’évacuation en fonte d’un bâtiment d’habitations de quatre logements. Pour minimiser les coûts, le propriétaire demande à l’entrepreneur d’installer de la tuyauterie en ABS. Est-ce permis?
Données du bâtiment :
Avec ces données, l’entrepreneur peut vérifier dans le Tableau 1 s’il peut installer de la tuyauterie en ABS dans ce bâtiment. Puisqu’il s’agit d’un bâtiment de catégorie C - Habitations, il faut prendre cette ligne dans le tableau.
Pour un DRF inconnu, il faut prendre la ligne la plus haute qui représente le DRF le moins élevé, soit Éléments porteurs et mezzanines DRF 45 min, 1 façade sur rue, 2 étages et aucune protection par gicleurs (colonnes de couleur bleu ciel). L’aire maximale à laquelle le bâtiment peut être combustible (c’est-à-dire qu’il est possible d’y installer de la tuyauterie sans restriction, donc de l’ABS) est de 900 m2. Au-delà, il doit être incombustible. Le bâtiment a une superficie de 819 m2, l’entrepreneur peut y installer de l’ABS puisque l’aire ne dépasse pas 900 m2.
RÉPONSE : la tuyauterie en ABS est autorisée.
Un entrepreneur en plomberie produit une soumission pour installer de la tuyauterie d’évacuation dans une résidence privée pour aînés (RPA) qui héberge plus de 50 personnes. Il désire installer des tuyaux en ABS pour offrir un prix compétitif. Est-ce permis dans ce bâtiment?
Données du bâtiment :
Le bâtiment n’est pas une RPA de type unifamilial puisqu’il abrite plus de 16 personnes. Il faut prendre la ligne Éléments porteurs et mezzanines DRF 45 min de l’usage B-3.
L’incombustibilité est obligatoire sur 3 étages de ce type de bâtiment. L’ABS ne convient donc pas, puisqu’il ne présente pas l’IPF requis (voir Tableau 2) pour un bâtiment incombustible. Selon l’article 3.2.6.1., ce bâtiment d’usage B-3 n’est pas considéré comme un BGH. L’entrepreneur peut utiliser une tuyauterie de type PVC standard.
RÉPONSE : la tuyauterie en ABS est interdite. La tuyauterie en PVC standard est permise.
Un entrepreneur en plomberie doit installer la tuyauterie d’évacuation dans un bâtiment reconverti. Cet ancien entrepôt en bois regroupera une clinique dentaire, un nettoyeur à sec et un café-bistro. Est-ce possible d’installer de la tuyauterie en ABS?
Données du bâtiment :
Puisque le bâtiment compte plus d’un usage, il faut faire l’exercice pour chaque usage comme s’il constituait le bâtiment en entier.
Puisque le DRF est inconnu, il faut opter pour la valeur la plus restrictive, donc Éléments porteurs et mezzanines DRF 45 min. Pour deux façades et un étage, l’aire maximale où l’ABS est permis est de 1250 m2. L’aire du bâtiment est de 675 m2. En considérant seulement l’usage du groupe D, l’ABS pourrait être permis.
Puisque le DRF est inconnu, il faut opter pour la valeur la plus restrictive, donc « Ø DRF ». Pour deux façades et un étage, l’aire maximale où l’ABS est permis est de 800 m2. L’aire du bâtiment est de 675 m2. En considérant seulement l’usage du groupe F-1, l’ABS pourrait être permis.
Puisque le DRF est inconnu, il faut opter pour la valeur la plus restrictive, donc « Ø DRF ». Pour 2 façades sur rue, l’aire maximale où l’ABS est permis est de 500 m2. La note 3 ne s’applique pas puisqu’il y a un sous-sol sous le premier étage. L’aire du bâtiment est de 675 m2. En considérant seulement l’usage du groupe A-2, l’aire du bâtiment excède la valeur du tableau. L’ABS n’est donc pas permis dans ce cas.
RÉPONSE : l’exercice conclut que l’usage du café-bistro est le plus restrictif. Le bâtiment ne peut donc pas contenir de tuyauterie en ABS. Puisqu’il n’est pas un BGH (selon l’article 3.2.6.1.), l’entrepreneur doit opter pour une tuyauterie respectant un IPF d’au plus 25, comme le PVC standard.
Note 3 : même si le bâtiment a été construit comme un bâtiment combustible de groupe F-3, la reconversion du bâtiment en usage A-2 fait en sorte que la tuyauterie doit désormais tenir compte de l’article 3.1.5.19., comme si le bâtiment était incombustible. Cette règle s’applique même s’il s’agit d’un bâtiment en bois.
Un entrepreneur en plomberie produit une soumission pour installer la plomberie d’une nouvelle tour d’habitation. Le bâtiment compte 15 étages et regroupe 45 condominiums. Sa superficie, entièrement à usage résidentiel, est de 3500 pi2. Pour réduire les coûts, l’entrepreneur est invité à installer une tuyauterie en ABS ou en PVC. Laquelle choisir?
Données du bâtiment :
Dans le Tableau 1, prendre la ligne de la catégorie C – Habitations. Pour un bâtiment présentant une aire de 325 m2, 2 façades sur rue, protégé par des gicleurs, un DRF de 1 h et 15 étages, le tableau indique que l’incombustibilité est obligatoire à partir de 6 étages de ce bâtiment. L’ABS est interdit. Ce bâtiment présente une hauteur de plus de 18 m entre le plancher le plus élevé et le niveau moyen du sol. Il s’agit d’un BGH. Il est donc visé par la sous-section 3.2.6.1. 1)d). La tuyauterie qui y sera installée doit non seulement avoir un IPF d’au plus 25, mais aussi un IDF d’au plus 50.
RÉPONSE : le Tableau 2 - Exemples de matériaux de tuyauterie est utile pour déterminer la tuyauterie permise par le chapitre I, Bâtiment. Puisque le PVC standard a un IDF de plus que 50, il ne répond pas aux exigences de l’article 3.1.5.19. 1)b) du chapitre I, Bâtiment. L’entrepreneur peut toutefois opter pour de la tuyauterie en PVC (avec indices 25/50) qui présente un IDF d’au plus 50. Autre possibilité : une tuyauterie incombustible comme la fonte.
Note : Cette fiche technique ne remplace pas le Code de construction du Québec. Elle vise uniquement à regrouper certaines dispositions et à faciliter leur compréhension.
Date de publication : 1 juin 2015Avec l’installation de plus en plus fréquente de dispositifs antirefoulement et l’accroissement de la demande pour les systèmes de chauffage hydronique, nous avons cru bon de rappeler...
Le volume qu’occupe l’eau dans un contenant est en rapport direct avec sa température. En effet, de l’eau à 50 °F prend moins d’espace que de l’eau à 200 °F, car sa masse volumique diminue avec l’accroissement de sa température. Ce qui veut également dire que l’eau à une certaine température n’exerce pas toujours la même pression statique pour une même colonne d’eau. Ainsi, pour une colonne d’eau de 10 pieds, la pression statique sera de 4,33 lb/po2 à 50 °F, et de 4,17 lb/po2 à 200 °F.
Le résultat de l’augmentation de température dans un réseau fermé est l’augmentation de la pression dans ce réseau. Plus la différence de température est grande entre la température d’entrée et celle de service dans un système, plus l’eau prend du volume, et plus la pression augmentera.
Pour pallier les effets de l’augmentation de volume et de pression dans un système fermé, deux solutions sont possibles.
On peut installer une soupape de détente secondaire qui sera ajustée à une pression moindre que celle qui est installée sur l’appareil de chauffage ou sur le chauffe-eau (afin d’éviter que la soupape de détente de l’appareil ouvre). Cette solution est souvent adoptée pour les systèmes d’alimentation en eau potable comportant un dispositif de régulation de pression, un dispositif antirefoulement ou un clapet de retenue.
Par contre, dans le cas d’un système de chauffage hydronique, l’installation d’un réservoir d’expansion est beaucoup plus répandue. Cette fiche technique traite d’ailleurs uniquement des réservoirs d’expansion de type à membrane.
Pour calculer le dimensionnement d’un réservoir d’expansion, nous devons connaître les éléments suivants :
Certaines de ces données sont utiles afin de déterminer la pression statique générée par la hauteur du système, et par extension la charge d’air à intégrer dans le réservoir d’expansion, du côté ballon. Les autres données seront utilisées pour déterminer le volume minimal du réservoir.
Comme les applications ne sont pas toujours les mêmes, nous utiliserons trois exemples :
Température °F |
Température (°C) |
Masse volumique lb/pi3 |
Température °F |
Température (°C) |
Masse volumique lb/pi3 |
Température °F |
Température (°C) |
Masse volumique lb/pi3 |
32 | (0) | 62,42 | 80 | (26,7) | 62,19 | 150 | (65,6) | 61,20 |
40 | (4,4) | 62,42 | 85 | (29,4) | 62,16 | 160 | (71,1) | 61,01 |
45 | (7,2) | 62,40 | 90 | (32,2) | 62,11 | 170 | (76,7) | 60,79 |
50 | (10) | 62,38 | 95 | (35) | 62,05 | 180 | (82,2) | 60,57 |
55 | (12,8) | 62,36 | 100 | (37,8) | 62,00 | 190 | (87,8) | 60,35 |
60 | (15,6) | 62,34 | 110 | (43,3) | 61,84 | 200 | (93,3) | 60,13 |
65 | (18,3) | 62,31 | 120 | (48,9) | 61,73 | 212 | (100) | 59,81 |
70 | (21,1) | 62,27 | 130 | (54,4) | 61,54 | 220 | (104,4) | 59,63 |
75 | (23,9) |
62,24 |
140 | (60) | 61,39 | 230 | (110) | 59,43 |
Le réservoir d’expansion d’un système de chauffage hydronique est habituellement pressurisé par le fabricant à 12 lb/po2. Cette pression doit toutefois être réajustée par l’installateur selon la pression statique du système au point où sera installé le réservoir.
Note : un réservoir d’expansion dont la pression d’air est inférieure à la pression statique du système à son point d’installation laissera pénétrer de l’eau avant même qu’il y ait une expansion en raison d’une augmentation de température, ce qui n’est pas souhaitable.
La pression d’air à laquelle doit être ajusté le réservoir d’expansion peut être déterminée à l’aide de l’équation suivante, tirée du chapitre 12, Expansion Tanks, du Modern Hydronic Heating: For Residential and Light Commercial Buildings, 3rd edition, John Siegenthaler, Delmar Publishers.
Pa = ΔH * ( rf / 144) + Ps
où :
Exemple
Si le système de chauffage hydronique a les caractéristiques suivantes :
Dans ces conditions, la pression d’air initiale du réservoir d’expansion (Pa) doit être ajustée à :
Pa = 12 * (62,38 / 144) + 5
Pa = 10,2 lb/po2
Un réservoir d’expansion doit avoir un volume suffisant pour absorber l’expansion de l’eau sans que la pression du système excède celle de la soupape de décharge de l’appareil de chauffage.
Le volume minimal que doit avoir le réservoir d’expansion d’un système de chauffage hydronique périphérique peut être déterminé à l’aide de l’équation suivante, également tirée du chapitre 12, Expansion Tanks, du Modern Hydronic Heating: For Residential and Light Commercial Buildings, 3rd edition, John Siegenthaler, Delmar Publishers.
Vm = Vs * ( ( rf / rc) - 1 ) * ( (Psd + 14,7 - Fs) / (Psd - Pa - Fs) )
où :
Note : un réservoir d’expansion bien dimensionné doit permettre au système d’atteindre sa température d’opération maximale sans entraîner une ouverture de la soupape de décharge. Il est donc préférable de prévoir un facteur de sécurité de 5 lb/po2 (Fs = 5 lb/po2) afin de s’assurer de ne pas atteindre la pression d’ouverture de la soupape de décharge.
Exemple
Le système de chauffage hydronique a les caractéristiques suivantes :
Donc :
Dans ces conditions, le réservoir d’expansion doit être pressurisé à 10,2 lb/po² et avoir un volume minimal de 1,5 gal US.
Les systèmes de chauffage hydronique par plancher radiant connaissent un regain de popularité. Ces systèmes comprennent souvent une boucle primaire alimentant différentes zones de plancher radiant ainsi que divers accessoires, comme un chauffe-serviettes.
La température de la boucle primaire est généralement plus élevée que la température du fluide qui circule dans les planchers afin de pouvoir répondre à des demandes de zones ayant des caractéristiques différentes.
En calculant la contenance du réservoir d’expansion de la même façon que celle d’un système périphérique standard, c’est-à-dire en considérant que la température de l’eau contenue dans le système est à peu près la même partout, nous nous retrouverions avec un réservoir beaucoup plus gros que nécessaire. Du point de vue technique, le réservoir ferait l’affaire, mais il en serait tout autrement des coûts pour la fourniture et l’installation d’un réservoir de plus grande capacité.
Dans le cas de ces systèmes, il conviendra de tenir compte des différentes températures et des quantités d’eau contenues dans la boucle primaire et dans les zones à plus faible température.
La démarche pour déterminer la pression d’air à laquelle doit être ajusté le réservoir d’expansion est la même pour un système hydronique avec boucle primaire et plancher radiant que pour un système hydronique périphérique (vu précédemment).
Le volume minimal que doit avoir le réservoir d’expansion d’un système de chauffage hydronique avec boucle primaire et plancher radiant peut être déterminé à l’aide de l’équation suivante :
Vm = ( Vh * ( (ρf / ρh) ‐ 1 ) + Vb * ( (ρf / ρb) ‐ 1 ) ) * ( (Psd + 14,7 ‐ Fs) / (Psd ‐ Pa ‐ Fs) )
où :
Exemple
Le système avec boucle primaire et zones à basse température présente les caractéristiques suivantes :
Donc :
Dans ces conditions, le réservoir d’expansion doit être pressurisé à 10,2 lb/po² et avoir un volume minimal de 5,5 gal US.
Note : si le calcul de cet exemple avait été effectué sans tenir compte de la température des zones à basse température, le résultat aurait été de 16,9 gal US, plutôt que 5,5 gal US.
L’installation d’un dispositif de contrôle de pression, d’un dispositif antirefoulement ou d’un clapet de retenue équivaut dans un système d’alimentation en eau potable à l’installation d’un robinet d’arrêt en position fermé, puisque ce dernier empêche l’eau de retourner d’où elle vient (refoulement).
Dans le cas d’une longue période sans demande d’eau, cette situation peut causer un changement de masse volumique, donc de pression de l’eau dans le système pour les mêmes raisons que dans un système de chauffage hydronique. Le réservoir d’expansion peut, au même titre que la soupape de détente supplémentaire, pallier ce problème.
Le calcul de dimensionnement du réservoir d’expansion d’un réseau d’alimentation en eau potable est semblable à celui du système de chauffage hydronique périphérique. La principale différence se situe au calcul de la pression d’air à laquelle le réservoir doit être ajusté. De plus, ce réservoir doit être conçu spécifiquement pour les réseaux d’alimentation en eau potable.
Un réservoir d’expansion conçu pour un réseau d’alimentation en eau potable est habituellement pressurisé par le fabricant à 40 lb/po2. Cette pression doit toutefois être réajustée par l’installateur selon la pression statique du réseau au point où sera installé le réservoir.
La pression d’air, à laquelle doit être ajusté le réservoir d’expansion, peut être déterminée à l’aide de l’équation suivante :
Pa = Ps ‐ ΔH * (ρf / 144)
où :
Exemple
Si le réseau d’alimentation en eau potable a les caractéristiques suivantes :
Dans ces conditions, la pression d’air initiale du réservoir d’expansion (Pa) doit être ajustée à :
Le volume minimal que doit avoir le réservoir d’expansion d’un réseau d’alimentation en eau potable peut être déterminé à l’aide de l’équation suivante :
Vm = Vr * ( (ρf / ρc) ‐ 1 ) * ( (Psd + 14,7 ‐ Fs) / (Psd ‐ Pa ‐ Fs) )
où :
Exemple
Le réseau d’alimentation en eau potable présente les caractéristiques suivantes :
Dans ces conditions, le réservoir d’expansion doit être pressurisé à 57,8 lb/po² et avoir un volume minimal de 2,2 gal US.
Date de publication : 1 décembre 2008Plusieurs instructions doivent être suivies lors de l’installation d’un broyeur d’ordures.
Les broyeurs d’ordures, les éplucheurs de légumes et tout autre équipement du même type doivent être installés en aval d’un séparateur.
Si un appareil sanitaire dont les eaux usées contiennent des graisses est situé dans une cuisine de type commercial, un séparateur de graisse est exigé (voir la note A-2.4.4.3. 1) ).
Un regard de nettoyage doit être prévu pour permettre le nettoyage de la tuyauterie en aval de tout séparateur.
Des séparateurs de graisse peuvent être exigés si on considère qu’une quantité excessive de graisse peut nuire au réseau d’évacuation. On peut trouver des renseignements sur la conception et le dimensionnement des séparateurs de graisses dans la norme CSA B481.3 Choix de la taille, du modèle et de l’emplacement des séparateurs de graisses et leur installation, ou dans l’ASPE 2012 Plumbing Engineering Design Handbook, volume 4: Plumbing Components and Equipment, chapter 8: Grease Interceptors.
Tout appareil sanitaire doit être raccordé directement à un réseau sanitaire d’évacuation.
La longueur développée des tubulures de sortie, à l’exception de celles qui desservent les appareils sanitaires mentionnés au paragraphe 2.4.5.1. 3), ne doit pas dépasser 1200 mm (voir la note A-2.4.8.2 1) et A-2.4.5.1. 2)). Ces exceptions ne concernent pas les broyeurs d’ordures.
La longueur développée ne doit pas être supérieure à 1200 mm.
Tout séparateur dont la hauteur utile d’occlusion hydraulique est d’au moins 38 mm peut être considéré comme un siphon (voir aussi la note A-2.4.5.1. 5)).
Sous réserve des paragraphes 3) et 4), tout siphon doit être protégé par un tuyau de ventilation. Ces exceptions ne concernent pas les broyeurs d’ordures.
Dans le cas où un lave-vaisselle est installé à côté d’un évier auquel un broyeur d’ordures est raccordé, le chapitre III, Plomberie, du Code de construction du Québec est quelque peu nébuleux à ce sujet. L’article 2.4.2.1. 1) indique qu’un « les appareils sanitaires doivent être raccordés directement à un réseau sanitaire d’évacuation », alors que l’item lave-vaisselle du tableau 2.4.9.3. mentionne « aucune charge si relié à un broyeur d’ordures ou à un évier domestique ». Toutefois, s’il n’y a aucune charge de renvoi (drainage), il y a tout de même un facteur d’alimentation de 1,4 tel qu’exigé au tableau 2.6.3.2.-A.
C’est donc dire que vous pouvez le raccorder soit directement au réseau d’évacuation au-dessus de la garde d’eau, soit directement au broyeur par l’entremise de l’orifice prévu à cette fin (un ou l’autre). Toutefois, la Régie du bâtiment du Québec tolère l’installation qui est raccordée indirectement au-dessus du siphon d’évier.
NOTE : Voir détail n° 1 si le lave-vaisselle est raccordé directement au broyeur d’ordures.
Note :
Note :
Cette fiche technique ne remplace pas le chapitre III, Plomberie du Code de construction du Québec; elle vise seulement à vulgariser certains articles et à faciliter leur compréhension. Certaines villes peuvent avoir des exigences particulières en matière de plomberie. Vérifiez la réglementation municipale en vigueur.
Date de publication : 1 décembre 2008Le but de cette fiche, en complément de celle traitant de l’incombustibilité des bâtiments, est de vous aider à déterminer comment respecter l’intégrité d’une séparation...
Aucun dispositif n’est requis pour une tuyauterie incombustible traversant une séparation coupe-feu. Cependant, à chaque séparation coupe-feu, vous devez réaliser un joint incombustible (articles 3.1.9.1. 1)b) et 9.10.9.6. 1) du chapitre I, Bâtiment du Code de construction du Québec, afin d’obturer tous les orifices et ainsi respecter l’intégrité de la séparation coupe-feu (schéma 1).
Toute tuyauterie combustible traversant une séparation coupe-feu doit être munie d’un dispositif coupe-feu, et ce, à chaque séparation coupe-feu. Lorsqu’elle traverse une cloison coupe-feu verticale, ce doit être de chaque côté. Pour ce qui est d’une séparation horizontale, le dispositif coupe-feu est seulement exigé sous la cloison, par exemple, sous un plancher (articles 3.1.9.5. 4) et 9.10.9.7. 2) du chapitre I, Bâtiment du Code de construction du Québec) (schéma 2).
Toutefois, il existe deux exceptions à ces règles de base :
Lorsqu’un cabinet d’aisances est de construction incombustible (porcelaine, inox, etc.) et que le plancher est une dalle de béton autoportante, pour un petit bâtiment, vous n’êtes pas tenu d’installer un dispositif coupe-feu, et ce, peu importe le type de tuyauterie utilisée. Vous devez toutefois réaliser un joint incombustible sous la dalle de béton autoportante. Toutes ces conditions doivent cependant être réunies pour avoir le droit d’installer uniquement le joint coupe-feu (article 9.10.9.7. 4) du chapitre I, Bâtiment du Code de construction du Québec) (schéma 3).
Lorsqu’une tuyauterie d’alimentation d’eau traverse une séparation coupe-feu verticale, vous n’êtes pas tenu d’installer un dispositif coupe-feu. Un joint incombustible, de chaque côté de la cloison, suffit (articles 3.1.9.4. 2) et 9.10.9.6. 7) du chapitre I, Bâtiment du Code de construction du Québec) (schéma 4).
Il est évident que les dispositifs coupe-feu et les joints incombustibles utilisés lors des traversées de cloison coupe-feu doivent être homologués et conformes aux exigences du chapitre I, Bâtiment du Code de construction du Québec. De plus, les dispositifs doivent être installés selon les instructions du fabricant, lesquelles doivent se conformer aux conditions des essais d’homologation et aux types de tuyauterie testés.
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